Pavillon des renseignements et du tourisme, Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris 1925 Oeuvre de Robert Mallet-Stevens (1886-1945, France) Mine graphique, fusain et gouache sur papier. Musée des arts décoratifs, Paris

Oeuvre présentée dans l'exposition "UAM. Une aventure moderne" au Centre Pompidou à Paris (UAM : Union des Artistes Modernes) <a href="https://www.centrepompidou.fr/cpv/agenda/event.action?param.id=FR_R-7488764d3f705654a11af55c48441b7b&param.idSource=FR_E-7488764d3f705654a11af55c48441b7b" rel="nofollow">www.centrepompidou.fr/cpv/agenda/event.action?param.id=FR...</a>

L’UAM, Union des artistes modernes, incarne la modernité française au 20e siècle, sous l’égide des noms les plus emblématiques : de Le Corbusier à Mallet-Stevens, d’Eileen Gray à Charlotte Perriand, de René Herbst à Pierre Chareau… Au cours d’un parcours chronologique articulé en différentes sections, l’exposition remonte aux origines françaises de cet idéal où tous les arts se côtoient et se conjuguent à travers les réalisations collectives et les œuvres de chacun... Malgré les explications des commissaires pour montrer les différences entre les artistes appartenant à l'UAM (art pour tous, engagement social, le beau et l'utile..) et ceux classés dans l'art déco (art pour l'élite, luxe), on reste perplexe sur la pertinence de cette distinction pour un certain nombre d'entre eux, et notamment pour Robert Mallet-Stevens ou Eileen Gray dont la clientèle était le plus souvent très fortunée. Par contre, des artistes comme Jean Prouvé ou Jean Carlu dont l'engagement social a été réel, répondent mieux à cette distinction. L'exposition a néanmoins le grand mérite de mieux faire connaître les objectifs et les réalisations individuelles ou collectives des membres de l'UAM, car ce mouvement est beaucoup moins connu (même en France) que le Bauhaus avec lequel il a de nombreux points communs. A l'occasion de cette exposition, le centre Pompidou a édité, sur son application sonore pour mobile (gratuite), un ensemble de 11 lettres fictives écrites par des membres de l'UAM à d'autres artistes. Les lettres concernent différentes périodes de ce mouvement à la longue histoire. Ce projet de médiation numérique, très bien réalisé, est d'une grande richesse mais on ne peut vraiment apprécier qu'après avoir vu attentivement l'exposition. L'initiative de médiation mérite d'être saluée pour son originalité.